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Yes, Pet Shop Boys




Hear ze Yes to win ze Waaaaahou !!!

Il faut bien l’avouer, jusqu'à présent si j’ai quelquefois réussi à apprécier les garçons du magasin pour animaux, c’est surtout pour leurs collaborations avec Robbie Williams (No Regrets, Millenium), Kylie Minogue (In Denial), ou encore Rufus Wainwright (production de « Release The Stars »), autant dire tous les projets dans lesquels on n’entend pas trop la voix nasillarde, maniérée et insupportable de Neil Tennant

Et puis miracle ! Il aura fallu attendre ce 10ème album, très bien intitulé Yes, pour me faire réhabiliter ceux qui pour moi n’étaient jusqu'alors que des Stone et Charden de la disco-pop electro-branchouille, à l’attitude condescendante malgré des déguisements ridicules, mais consciencieusement renouvelés à chaque album …

Parce que oui, Yes est enthousiasmant .

Paradoxalement il est très dance et festif, alors qu’il a été concocté par Johnny Marr, l’ex-guitariste des Smiths, plutôt rock donc. et Owen Palett (violoniste accompagnant régulièrement Arcade Fire sur scène) pour les arrangements. Bon il faut dire aussi que la dream team britannique Xenomania (Girls Aloud, Dannii Minogue, Alesha Dixon, Sugababes) a fait partie de l’aventure …

Les Pet Shop Boys ont toujours mélangé la grandiloquence du classique et du baroque à leurs oeuvres electro. Cette fois les touches de de cordes vaporeuses interviennent de façon plus discrète, plus perceptibles en début et en fin de morceau comme pour saluer l’auditeur d’une délicieuse révérence.

Le résultat reste toujours taillé pour les dance-floors, et fera sans doute gigoter la disco-queen qui sommeille en chacun de nous, mais il semble allégé du coté putassier habituel, ce qui n’est franchement pas un mal .

Bizarrement Yes sonne très actuel, alors qu’il aligne les rythmes binaires, et des arrangements très 80’s amplifiées par l’intervention providentielle de Phil Oakey, chanteur des légendaires Human League, sur le robotique « This used to be the future » et « Building A Wall » .

Le duo n’a évidemment plus rien à prouver à personne, ne m’en déplaise, et pourtant ils réussissent à surprendre une fois de plus avec ce nouvel opus solaire et « No prise de tête »

Tu vas adorer « Love etc . », le premier single très catchy, accompagné d’un clip délirant apparemment réalisé en technologie flash (il rappelle Someone Else Not Me, le premier clip du genre réalisé pour Duran Duran il y a 15 ans), et ensuite tu seras émerveillé par un enchaînement de feux d’artifices sonores tous plus aboutis les uns que les autres, avec pour fil rouge, une rythmique reprise en chour par des claquements de mains fédérateurs.

A noter également le plus urbain « All over the world », le légèrement retro sixties « Beautiful People » (arrangements lorgnant du côté du Last Shadow Puppet), les incroyables hymnes que sont « More than A Dream », presqu’ à la gloire d’Obama (le refrain dit : I believe We can change .), « Pandemonium » (efficacité des lavages de carreaux multipliée par 10, si tu t’accompagnes de ce morceau lors de ton grand ménage de printemps), « The way I Used to Be », totalement dantesque et indispensable, une tuerie absolue, et enfin « King Of Rome » magnifique ballade aérienne .

Version spéciale largement conseillée sans quoi tu échapperas au duo avec Phil Oakey, et aux remixes « dub » des titres les plus emblématiques de l’album (Le duo anglais s’est nspiré pour ce CD bonus de l’album dub « Love And Dancing » de The Human League sorti en 1982) . Pourquoi se priver ?

Bon ok j’ai rien dit : finalement Yes ! The Pet Shop Boys can, mais c’est pas pour autant certain qu’on ira les applaudir sur scène.

Les dates commencent à être annoncées, dont le 19 Juin prochain dans l’immense salle de l’O2, à Londres !

Ca doit être Playback et jeu de scène inexistant assuré non ? Hmmm finalement par curiosité . Qui sait ?

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