...l’apparence, la peau, ce n’est qu’une carapace, celle derrière laquelle tout homme se cache et se défend. En dessinant le visible, Chan, encore une fois, tend à capter chez l’autre ce qu’il ne révèle pas… et si on lui demande ce qu’est l’invisible chez un homme, il est bien difficile de lui soutirer une réponse… encore que son demi silence suggère là encore quelque signe érotique, amoureux. Ici aussi, il marche en marge du réel, comme cet homme aux semelles de vent célébré en poésie. Cette contradiction fondamentale entre le visible et l’invisible, ce positif et ce négatif qui a provoqué chez lui l’étincelle s’illustre parfois dans des portraits miroirs, où lecorps d’un personnage répond à son alter ego semblable dans un dessin, ou parfois un nu bascule en tête-bêche, comme une figure dans un jeu de cartes. Un portrait véritable, rêve Chan, ce serait justement un portrait multifacettes, capable de synthétiser en un seul dessin toute la charpente d’une personnalité. Ainsi dans ses de