La musique de Korngold est envoutante, presque vénéneuse et je n'ai cessé, les jours qui suivent de réécouter la Ville Morte , dans la très belle version d' Erich Leinsdorf , récemment rééditée chez RCA. Moments de lyrisme intense, luxuriance orchestrale inouïe où Richard Strauss et Puccini ne sont jamais loin, on a sans doute déjà tout dit. Ce qui frappe, c'est que la démesure des moyens ne perturbe absolument pas l'extrême intimité du drame qui se joue. Même exacerbés, les effets de ralentissement et d'hyperbole fonctionnent toujours, et c'est là le miracle de l'opéra. La mise en scène de Willy Decker illustre l'oeuvre et l'éclaire à l'aide de visions, de détails et d'images pour nous montrer, dans une approche assez psychanalytique, ce qui se passe à l'intérieur des personnages. Aucune surcharge conceptuelle, juste une subtile et intelligente illustration. Paul et Marietta sont incarnés par deux chanteurs exceptionnels, totalement c
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